Animation Pédagogique Lycée Français de St Domingue
Mercredi 28 Novembre 2012 Cycle 1 et 2
00
Introduction
Plus
besoin de dire l'importance du numérique dans notre société et donc par
voie de conséquence dans l'éducation.
Qui sont les « Digital Natives » ?
Commençons
par reprendre le concept de Mark
Prensky
les « digitals natives » ou « Natifs Numériques ».
Ils
sont nés à partir des années 90, et ils ont un rapport tout à fait spécifique à
la société, à la consommation, aux marques, à la politique, aux médias, etc.,
en grande partie façonné par les technologies numériques. , Mark Prensky, les a
baptisés les « Digital Natives » (natifs numériques), dans un essai
paru en 2001.
Par
Digital natives, Mark Prensky a cherché à décrire l’avènement, dans le système
éducatif américain, d’une nouvelle génération d’élèves et d’étudiants pour
lesquels le numérique est un territoire « natif » dont ils
seraient les « autochtones ». Leurs aînés seraient, au mieux, des
« immigrants numériques », qui ne maîtriseraient les technologies
qu’au prix d’un effort d’adaptation bien visible. Cet effort, ou
« accent », consisterait par exemple à imprimer un email ou un texte
numérique pour en prendre connaissance, plutôt que de le lire et de le
commenter à l’écran…
Nos élèves sont donc des "digital
natives" contrairement à nous autres qui ne sommes que des "digital
émigrants".
Nous
avons appris les mondes numériques en étant obligés de déconstruire des
apprentissages anciens y compris dans le domaine du numérique, dont l'évolution
est très rapide.
Nos
élèves se construisent dans un monde dans lequel la capacité à transformer et
faire évoluer son savoir est une composante même de ce savoir.
Ils
sont de la « génération des mises à jour ». Cela va donc
forcement conditionner leur attitude face aux apprentissages.
En
informatique encore plus qu'ailleurs il existe de nombreuses façons d'atteindre
le même objectifs ( cf sous windows le
nombre de façon pour atteindre un dossier ou un document.).
L'apprentissage
est un chemin à construire pour atteindre un résultat , résoudre un problème en
mathématique tout comme en lecture ou en écriture.
Chacun
va pouvoir aussi construire ce chemin grâce à sa propre culture et ses propres
choix.
J'aime
à citer François Delalande qui nous dit que le jeune enfant n'écoute que ce qui
l’intéresse, ( F Delalande : La musique est un jeu d'enfant ) et ce qui
l'intéresse au départ ce sont les sons qu'il produit lui même. Ces sons vont
soudain prendre du sens pour l'enfant qui expérimente.
Nous
avons donc
à penser une pédagogie de la lecture et de
l'écriture qui combine;
·
la
possibilité d'un réel intérêt de l'enfant (un terrain d'expérimentation )
et
·
une
problématique (une situation qui permette de dépasser la simple expérimentation
)
et
qui accepte la diversité du chemin qui permet de la résoudre.
En
un mot bâtir une pédagogie qui conduise l'élève à donner un véritable sens à
la lecture et à l'écriture.
Les
outils et les mondes numériques nous apportent un contexte très favorisant pour
la lecture et l'écriture. D'ailleurs point besoin d'aller très loin sur
internet, sur les réseaux sociaux , sur les forums, dans les divers jeux en
ligne, pour constater à quel point la jeune génération des 12-25 ans est une
génération qui pratique l'écrit.
A
nous de les préparer à cela lors de leur passage à l'école élémentaire. A nous
de comprendre les outils qu'ils utilisent pour en faire des vecteurs
d'apprentissage.
1
Donner du sens.
Les
outils numériques ont par essence une grande capacité à relier les gens . A
créer de possibilités de communication.
Internet
est issu au départ d'une volonté de communiquer ( à l'initiative de l'armée
américaine ) La première connexion entre deux machines à lieu le 29 octobre 1969. Au départ prévu pour les
militaire, le réseau qui s'étant petit à petit et très fréquenté par les
chercheurs scientifiques qui y travaillent mes comment aussi à s'y raconter les
dernières blagues à la mode... .(cf ; Thèse de Yann LerouxPsychodynamique des groupes sur le réseau internet)
Aujourd'hui
l'outil de communication est là et bien là, comment peut il nous aider à faire
écrire et lire?
1.1 Écrire, pour quoi dire et à qui.
Trouver des motivations pour
écrire, de vraies situations de communication. Une idée (encore empruntée à F
Delalande ) Il montre que l'on peut enseigner à des enfants des comportement
de musicien,
·
L'écoute
de soi, des autres, des sons, des musiques ...
·
Le
travail autour du contrôle geste.
Ce sont
autant de compétences essentielles pour devenir musicien qu'il est possible de travailler avec les enfants bien avant de leur « Apprendre la
Musique »
En
musique on est en train d' opérer un renversement dans les apprentissages.
Autrefois il fallait faire de longues études au violon pour avoir enfin "un son" et qu'enfin votre "maître "
vous dise ; allez y maintenant que vous maîtrisez la technique , vous
allez pouvoir vous exprimer, dire avec votre instrument les émotions les sentiments...
F
Delalande propose de commencer avec les enfants dès le plus jeune âge, l'exploration de l'expressivité, le contrôle
du geste, l'analyse du discours
musical, la création.
Ainsi
,quand ils rencontrent un instrument, les enfants l'abordent déjà avec avec une
certaine expérience musicale. Déjà avec l'expérience que l'on peut dire,
transmettre des choses avec les sons d'un instrument. Dès lors ; l'apprentissage long et difficile de la
technique instrumentale et du solfège prennent tout leur sens. Au lieu d'être
imposé
Vous
percevez bien évidement l'analogie que l'on peut faire avec l'écriture et la
lecture.
Pour
apprendre à lire et écrire il faut avant tout avoir des choses à dire et l'
envie d'apprendre.
1.1.1
Au cycle 1
Ce
que nous disent les programmes de 2008
DÉCOUVRIR
L’ÉCRIT
1
- Se familiariser avec l’écrit
·
Découvrir
les supports de l’écrit
Les enfants découvrent les usages sociaux de l’écrit
Les enfants découvrent les usages sociaux de l’écrit
·
Contribuer
à l’écriture de textes
Les enfants sont mis en situation de contribuer à l’écriture de textes, les activités fournissant des occasions naturelles de laisser des traces de ce qui a été fait, observé ou appris.
Les enfants sont mis en situation de contribuer à l’écriture de textes, les activités fournissant des occasions naturelles de laisser des traces de ce qui a été fait, observé ou appris.
À
la fin de l’école maternelle, ils savent transformer un énoncé oral spontané en
un texte que l’adulte écrira sous leur dictée.
A
qui écrire ? ; aux gens que l'on connaît bien sur.
·
Aux
parents, pour leur expliquer ce qu'il se passe en classe ?
· Aux camarades des autres classes, pour leur raconter des histoires ou leur dire ce que l'on fait en classe.
· A des correspondants
· Aux camarades des autres classes, pour leur raconter des histoires ou leur dire ce que l'on fait en classe.
· A des correspondants
Comment
écrire ?
Les
pédagogies actives nous ont montré l’intérêt et la richesse des textes produits
par les élèves .
Au
cycle 1 la technique de la dictée à l'adulte permet de produire des
textes.
La
dictée à l'adulte: "C'est le moyen de faire produire à l'enfant un texte
quand il ne peut pas encore graphier tout seul.
L'enfant confie à l'adulte, qui sait lire et écrire, le texte qu'il ne peut encore écrit seul. La dictée à l'adulte se pratique entre un apprenant et un expert, qui va mettre ses compétences au service de l'apprenant.
Ensemble, patiemment, enfant(s) et adulte donnent forme à l'histoire qui voit le jour : du jet initial au " beau texte" qui sera imprimé, lu à l'école et à l'extérieur de l'école.
La dictée à l'adulte doit être inscrite dans une situation de communication authentique.Ses enjeux ( message qui doit être compris par un ou des destinataires absents) impliquent le respect des conventions qui n'ont aucun rapport avec celles de l'oral, à savoir une structuration cohérente des énoncés, une segmentation de la phrase en mots, une ponctuation, une orthographe."
Passer du langage à la langue
L'enfant confie à l'adulte, qui sait lire et écrire, le texte qu'il ne peut encore écrit seul. La dictée à l'adulte se pratique entre un apprenant et un expert, qui va mettre ses compétences au service de l'apprenant.
Ensemble, patiemment, enfant(s) et adulte donnent forme à l'histoire qui voit le jour : du jet initial au " beau texte" qui sera imprimé, lu à l'école et à l'extérieur de l'école.
La dictée à l'adulte doit être inscrite dans une situation de communication authentique.Ses enjeux ( message qui doit être compris par un ou des destinataires absents) impliquent le respect des conventions qui n'ont aucun rapport avec celles de l'oral, à savoir une structuration cohérente des énoncés, une segmentation de la phrase en mots, une ponctuation, une orthographe."
Passer du langage à la langue
·
JeanHébrard intercale entre parler et écrire, une étape qui est aussi une rupture
" parler l'écrit".
·
La
dictée à l'adulte vise à initier l'enfant aux spécificités de l'écrit en le
plaçant dans une situation de production.
·
Elle
permet à des enfants en début d'apprentissage de saisir comment s'élabore un
texte, à un moment où ils deviennent capables de concevoir et d'énoncer des
messages scriptibles, mais pas encore de les graphier ou des les orthographier
sans peine.
·
Elle
permet de motiver les enfants et les aider à surmonter les difficultés
inhérentes à l'apprentissage de l'écriture pour que très tôt celle-ci devienne
un langage privilégié de communication et d'expression qui les aide à
structurer leur pensée.
· La dictée à l'adulte s'inscrit dans une progression
d'apprentissage dont la finalité est de faire accéder l'élève à une écriture
autonome et un soutien permanent de l'effort langagier de l'enfant.
1.1.2
Au cycle 2
Ce
que nous disent les programmes de 2008
FRANÇAIS
2
- Lecture, écriture
·
Les
élèves apprennent à rédiger de manière autonome un texte court : rechercher et
organiser des idées, choisir du vocabulaire, construire et enchaîner des phrase
·
·
Ils
sont amenés à utiliser l’ordinateur : écriture au clavier,
Des
activités d'écriture, plus individuelles, pour des élèves qui commencent à
avoir des compétences en écriture et en lecture.
A
qui écrire ?
Nous
allons bien sur retrouver les propositions évoquées au cycle 1
Au
cycle 2 les élèves auront acquis plus d'autonomie dans l'écriture, et une
écriture plus personnelle. Cela ne veut pas forcement dire qu'il faille
abandonner complètement la technique de la dictée à l'adulte.
2
Les Outils Numériques pour écrire.
Dans
ce contexte que peuvent apporter les outils numériques ?
Je
pense que l'utilisation de moyens numériques n'est à mettre en œuvre que dans
la mesure ou ils apportent quelque chose que l'on ne peut pas faire sans eux.
L'utilisation du numérique pour le numérique, « faire de
l'ordinateur », « faire de l'informatique » n'a à mon avis à
l'école pas de sens.
2.1 Outils
d'analyse de la langue
Exemple du logiciel libre
d'édition audio : Audacity (Mac /PC)
Sur
tablette tactile ( IOS ou Android )
·
La
Dictée de Montessori
retrouver
les sons d'un mot.
·
La
magie des mots.
Essayer
des combinaison de lettre et les faire lire par la machine.
2.2
Outils pour « graphier »
Une
aide à la calligraphie. Propose un guidage pour l'écriture des lettres. Sur sur
tablette et tableau numérique.
2.3
Outils pour créer des histoires
Travail
à partir des films d'animation de PINGU. Les aventures d'un petit Pingouin sur
la banquise. (Aucun dialogue dans le film uniquement des onomatopées.)
A
la fin de l'histoire les enfants ont très bien compris l'histoire. Comment ont
ils fait ?
Un
premier travail porta sur l'écriture d'un dialogue à partir du film. En grande
section aborder le dialogue n'est pas évident ; avec Pingu les élèves ont
réellement compris le dialogue en transformant progressivement les onomatopées
en phrases intelligibles.
Proposition d'écrire et de filmer un nouvel épisode de
l'histoire.
Les
élèves ont écrit un scénario et un texte.
Les
outils numériques ( appareil photo et enregistreur numérique ) ont permis de
réaliser
2.4
Outils de création de documents
Quels outils à notre disposition
actuellement ?
2.1.1
Création de texte simple
Le
blocnote ou le wordpad de windows ,
abiword ( logiciels libre ) ou d'autres logiciel de traitement de texte simple.
Ces
logiciels permettent le saisie d'un texte et l'impression avec divers effets
simples de mise en forme. Les élèves peuvent produire rapidement des affiches,
des fiches de référence pour la classe.....
2.1.2
Création de documents multimédias
·
Les
Classiques traitement de texte ou de présentation.
LibreOffice
ou Open Office permettent des mise en forme plus complexes , la mise en page de
photos. Leur maniement en autonomie requiert un apprentissage assez long et
complexe. Ils sont à réserver au cycle 3
·
Un Nouvel outil ; traitement de texte sur
tablette.
Deux
logiciels permettent de créer simplement
des documents numériques complexes.
un sous Android ; SCRAP (gratuit) et un
autre sous IOS ; Book Creator
(payant)
Adrien crée une petite présentation avec Book Créator
Le détail de la démarche à cette adresse
http://fragmentsdeclasse.blogspot.fr/2012/08/cas-de-contagion-numerique-en-classe-de.html
Adrien crée une petite présentation avec Book Créator
Le détail de la démarche à cette adresse
http://fragmentsdeclasse.blogspot.fr/2012/08/cas-de-contagion-numerique-en-classe-de.html
2.2 Outils de publication et diffusion.
2.2.1
Les sites et blogs. (exemple du blog de Véronique)
Un
projet d'écriture en direction de parents. Écrire pour raconter ce qu'il se
passe dans la classe ou décrire des lieux de l'école.
Les
documents sont produits grâce au logiciel SCRAP sur une tablette sous Android .
Les images des documents sont ensuite mise en ligne sur un blog hébergé par un
serveur de l’Éducation Nationale.
La
particularité de ce blog est d'être ouvert aux commentaires pour les parents
(les commentaires sont bien sur modérés par l'enseignant) L'idée de Véronique
est de produire des documents qui ne sont pas « parfaits » et laisser
aux parents le soin de commenter ce qu'ils ne comprennent pas dans le document.
Par
exemple ; dans le compte rendu d'un anniversaire les élèves n'ont pas
mentionné le nom des élèves : » Nous avons fêté les anniversaire de
Septembre. Nous avons fait un gâteau aux noix et au miel... »
Les
parents ont demandé dans leur commentaire de qui c'était l'anniversaire. Ce fut
pour Véronique l'occasion de revenir sur le texte initialement produit. De
pointer ses manques et ses imprécision en s'appuyant sur les remarques des
parents. Le texte est réécrit ou complété puis republié..
2.2.2
Les réseaux sociaux. (exemple de Twitter)
Apprendre Twitter à l’école maternelle .
Apprendre les
réseaux sociaux à l’école maternelle .
Ces
derniers mois ont vu un nombre croissant d’enseignants se tourner vers
l’utilisation des réseaux sociaux dans le cadre de leur pratique de classe. Il
semble que le réseau Twitter leur ait offert un terrain d’expérimentation
pédagogique. Pour s’en convaincre il suffit de consulter le travail de B.
Formet sur le « posterous » Twittclasses qui répertorie les
classes qui « twittent » et propose nombre de liens questionnant cette pratique
émergente.
A l’école
maternelle seulement 3 classes, d’aujourd’hui se sont engagées dans cette
découverte. Pourquoi se lancer dans un tel travail en maternelle ? Pour qui ?
Pour apprendre quoi ? Et à qui ? . Telles sont les questions qui se sont
posées, dés le début du projet que je mène en classe de moyenne et grande
section depuis le mois de mai 2011, « @camusmat04 » dans une école maternelle
de Talence près de Bordeaux.
Dans
cet article je laisserai délibérément de côté, l’intérêt pédagogique lié à la
production d’écrit, à l’expression et la communication pour questionner les
problèmes liés à l’apprentissage des réseaux sociaux et plus généralement du
web 2.0.
Investir
les réseaux sociaux n’est pas sans risques, il suffit de constater certaines
dérives générées par une utilisation de Facebook, sans contrôle et sans
apprentissage. Dans le cadre de la classe il convient donc d’être d’une grande
prudence.
Il
m’a paru nécessaire de travailler dans deux directions. Tout d’abord en
direction des élèves dans le cadre de l’utilisation de Twitter dans la classe
et en second lieu en direction des parents, en les associant étroitement au
projet.
1 . Un Projet d’écriture
porteur de sens au quotidien.
En deux mots. Le projet est bâtit autour d’un atelier d’écriture quotidien pour
informer les parents de certaines activités de la classe. Les élèves produisent donc un
texte quotidiennement. Ce petit texte d’un maximum de 140 caractères (format autorisé par Twitter) est mis
en ligne à
l’intention
de leurs parents.
Le choix des sujets est débattu en classe et soumis au vote lorsqu’il n’y a pas de consensus.
Les sujets peuvent sembler parfois anodins « Des ouvriers sont venus pour construire
un nouveau garage à
vélo
»
ils sont parfois poétiques
«
Aujourd’hui
Emy a apporté
une plume de mouette »
mais pas pour autant choisis au hasard. Quand ils décident d’écrire « Aujourd’hui, nous
avons remarqué que les feuilles de la chayotte ont poussé. » ce court texte
retrace réellement leur préoccupation du moment,
celle qui a de l’importance,
qui témoigne
d’un
quotidien collectif.
Ces textes sont tous des moments partagés, le plus souvent agréablement « Thomas a apporté un dragon. Nous
jouons avec son dragon dans le château-fort. », mais pas seulement. « Aujourd’hui nous avons perdu
au jeu du trésor
parce que un élève a parlé pendant le jeu. » évoque la profonde déception collective de
ne pas pouvoir continuer à
jouer ensemble, peut-être
aussi de ne pas pouvoir gagner ce jour là. « Nous avons essayé d’ écrire sorcière sans modèle. Nous avons presque
réussi
tout seul. »
dit l’effort
demandé
en classe, la difficulté,
et la satisfaction de progresser.
Ces textes même
très
courts ont à
mon avis une réelle
valeur pour ces enfants, la valeur de leur authenticité. Le plaisir qu’ils ont à les produire est visible
pendant ces moments d’écriture.
Lorsque après
deux mois et demi et 40 messages, j’ai demandé aux élèves s'ils voulaient arrêter d’écrire sur Twitter leur
réponse
fut unanimement et fermement «
NON ! »
. L’incompréhension était lisible sur leur
visage et la question leur paraissait visiblement saugrenue.
Je leur ai donc demandé
pourquoi ils ne voulaient pas arrêter. Les réponses ont été tout d’abord assez convenues, reprenant les
arguments utilisés
pour la mise en place du projet.
Les élèves se plaçant du côté des parents : « Les parents il faut
qu’ils
sachent ce qu’il
se passe dans la classe. »,
«
Ils ne vont pas savoir. »,
«
Ils vont croire que l’on
a pas travaillé.
».
Puis l’argumentaire
a tourné
autour du contenu de la classe : « Si on écrit pas ils croiront que c’est une journée comme les autres, qu’il n’y a rien de spécial. », « Si on arrête , on ne peut plus
travailler sur les phrases »(allusion
au travail de lecture effectué
à
partir de leurs écrits),
«
comme cela on ne va pas se tromper en racontant des choses de la classe. ».
Insensiblement ils en sont arrivés à des considérations beaucoup plus personnelles : « J’aime bien quand on répète et qu’on entoure les mots. » , ils ont finalement
parlé
du plaisir qu’ils
prenaient à
écrire
: «
C’est
rigolo d’écrire
des phrases »,
«
J’aime
bien que les parents voient notre travail. ». En écrivant sur Twitter: « On apprend l’école et les mots. » fut la touche finale
qui à
elle seule résumait
une grande partie des échanges.
Il y aurait énormément à développer sur la teneur
de ces échanges,
et sur ce qu’ils
révèlent des perceptions
qu’ont
les élèves de leur vie en
classe. Ce que je retiendrais simplement dans le cadre de cet article, c’est que dans une
activité
d’écriture
bâtie
autour d’une
réelle
situation de communication, les élèves disent éprouver du plaisir à écrire. Twitter peut
permettre aussi cela.
2
. L ’utilisation de Twitter en classe dans ce projet .
· Un objectif : Aider
les élèves à élaborer une attitude de prudence et de responsabilité dans l’utilisation
des réseaux sociaux.
· Un objet numérique
clairement défini: Il s’agit de créer une bulle dans Twitter au sein de
laquelle les parents pourront venir chercher des informations sur la vie de la
classe. Une sorte de réseau de micro blogging privé, fermé, sur lequel seule la
classe peut publier. Les parents suivent le compte de la classe mais la classe
ne suit pas les comptes des parents.
· Adopter une
attitude prudente sur le réseau.
Le
projet porte sur une communication avec les parents, il a été présenté comme
une réponse à la demande des parents qui souhaitaient avoir plus d’information
sur ce qui se passe en classe. Les élèves ont voulu répondre favorablement à
cette demande.
Il
convient donc de permettre aux élèves de contrôler l’accès à cet espace,
d'établir un filtre pour les demandes d’abonnement au compte de la classe. Le
paramétrage de Twitter permet de "modérer" les demandes d’abonnement
en faisant apparaître un bouton « vous avez de nouvelles demandes d’abonnement
».
Chaque
demande est ainsi discutée en grand groupe. Elle n’est acceptée que dans la
mesure où un élève ou le maître peut assurer au reste de la classe qu’il s’agit
de quelqu’un de connu. Cela suppose donc qu’en amont, les parents ont informé
leur enfant de leur intention de suivre les messages de la classe et que les
élèves peuvent attester de cela. Cela demande d’instaurer un dialogue entre
parents et enfants autour de l’utilisation du réseau.
Plusieurs
cas de figure ont été rencontrés :
1. La demande émane
d’un parent ( grand-parent, famille …) et l’élève est au courant: la demande
est acceptée.
2. La demande émane
d’un parent et l’élève n’est pas au courant: l’ acceptation est reportée et le
groupe demande à l’élève de se renseigner auprès de ses parents.
3. La demande émane
d’une personne connue de la classe (stagiaire , intervenant ..) la classe
demande confirmation à cette personne.
4. La demande émane de
quelqu’un connu de l’enseignant: La demande est acceptée avec des explications
de l’enseignant. (c’est quelqu’un avec qui je travaille , quelqu’un qui s’
intéresse à votre travail …)
5. La demande émane de
quelqu’un d’inconnu mais dont on peut vérifier l’identité ou avec qui on peut
entrer en contact ( twittclasses au canada…) : la demande est acceptée.
6. La demande émane de
quelqu’un qui n’est connu de personne : La demande est refusée. ( établissement
publicitaire, spam…)
L’important dans ce protocole d’acceptation
est de leur faire prendre conscience que l’on peut refuser d’être en relation
avec quelqu’un, de mettre les élèves en situation de choix raisonné quand ils
ont à faire avec le réseau.
· Adopter une
attitude responsable sur le réseau
Les
publications relatent des évènements vécus au sein de la classe. Lors de
l’élaboration des messages, le maître rappelle aux élèves que leur texte doit
être compréhensible par les parents et qu’il doit informer et/ou expliquer un
moment de classe. La priorité est donnée au sens et à la communication destinée
à quelqu’un.
Lors
des ateliers d’écriture les élèves ont proposé de relater un incident de la classe
impliquant l’un d’entre eux. Ils souhaitaient nommer l’enfant responsable de
l’incident et dire qu’il avait été puni. Le maître a alors demandé aux élèves
s'ils étaient vraiment sûrs de vouloir écrire cela. De cette question est née
une discussion qui a conduit les élèves s’interroger sur ce que l’on pouvait
publier sur le réseau. Ils ont constaté par eux même que s'ils avaient fait une
petite bêtise en classe, ils n’aimeraient pas que leurs parents et tous les
autres soient mis au courant. Ils ont donc choisi de revenir sur leur idée de
départ et de relater l’incident sans mentionner le nom de l’enfant incriminé.
Cet exemple permet de saisir à quel point la régulation proposée par l’adulte
et importante et permet aux élève de prendre conscience qu’il est nécessaire de
garantir le respect de chacun.
Cette
même situation s’est présentée une seconde fois, et spontanément la classe
s’est régulée toute seule, des élèves proposant immédiatement de ne pas retenir
le sujet en argumentant justement leur propos. On peut donc raisonnablement
penser qu’il y a eu un début d’apprentissage de l’utilisation raisonnée du
réseau.
.
.
3 . Pour les parents,
Twitter est un « autre monde », nouveau, dans lequel ils vivent sans toujours en avoir conscience.
.
.
S'il parait nécessaire
et possible d’apprendre
les réseaux
sociaux aux élèves de classe
maternelle, il n’est
pas moins important d’amener
les parents à
l’utilisation
ou au moins à
la connaissance de ces mêmes
réseaux.
La
majeure partie des parents n’étaient au départ inscrits sur aucun réseau
social. Aucun sur Twitter et très peu sur Facebook. Ce projet a d’une certaine
façon, contraint les parents à aller vers le réseau Twitter puisque il était la
réponse proposée, à leur demande d’avoir plus d’informations sur la vie de la
classe. L’an dernier en deux mois plus de 80% des parents de la classe avaient
ouvert un compte Twitter. Il a bien sur fallu les accompagner dans cette
démarche. Un tutoriel simple, les a guidés dans la création et le paramétrage
de leur compte.
Dans ce
projet les enfants conduisent leurs parents dans les mondes numériques. Pour
les parents, se voir guidé par un enfants de 4 ans dans l’utilisation des
réseaux sociaux ou d’objets numériques comme la tablette tactile, les amène
souvent à réagir. C’est de ce constat parfois un peu brutal que peut naître
chez ces adultes la prise de conscience de la nécessité d’avoir une sorte de
veille éducative sur les nouvelles technologies. En effet si les parents sont
déjà dépassés par leurs enfants dans le domaine des nouvelles technologies,
qu’en sera-t-il dans 10 ans ?
J’ai
pu constater que certains parents ont adhéré très rapidement à cette démarche. Ils étaient avant tout très intéressés par le fait de
pouvoir obtenir des informations sur la vie de la classe mais aussi sensibles
aux enjeux qui leur avaient été présentés lors de la réunion d’information en début d’année.
.
.
4 . Des écueils
repérés durant ce projet.
.
.
Comme nous l’avons vu un certain
nombre de précautions,
ont été prises dans l’utilisation de Twitter,
tant autour du paramétrage
du compte de la classe, qu’autour
de la publication des messages. L’expérience à mis en lumière de nouveaux écueils, qui demandent
toute notre vigilance.
·
Attention aux « hashtag »
Le système
de Mot clic (hashtag en anglais) est un système de marquage des messages utilisés par Twitter. Il
suffit de faire précéder un mot par #
(#mot) pour que le message se trouve ainsi « taggé », marqué. Le hashtag devient aussi un lien qui
qui permet d’accéder à tous les autres
messages de Twitter comportant le même mot-clic. Très utile sur Twitter
pour faire des recherches ce système est à surveiller de très près dans le cadre d’une utilisation en
classe.
Un mot clic
apparemment anodin peut très
bien avoir été déjà utilisé sur Twitter et conduire
à
des contenus totalement inappropriés à un usage de classe. Cela nous conduit nécessairement à aborder avec les élèves, les dangers que l’on peut rencontrer sur
le réseau
et dans les contenus en ligne du Web 2.0. Suivant l’âge des élèves, un accompagnement
doit être
mis en place. Pour ma part, dans l’utilisation en classe, j’ai choisi de ne pas
utiliser ces mots clic pour l’instant.
·
Surveiller le paramétrage des comptes parents
La plupart des parents étant néophytes sur les réseaux sociaux, j’ai donc proposé en début d’année une réunion d’information, au cours
de laquelle les parents ont été informés du fonctionnement de
Twitter et des procédures
d’inscription
et de sécurité. Je leur ai aussi
proposé
une notice papier plus détaillée concernant le paramétrage de leur compte
et sa mise en sécurité. Je leur ai spécialement demandé de n’utiliser le compte qu’ils ont créé que pour consulter le
compte de la classe. S'ils utilisent leur compte pour s’abonner à d’autres compte que
celui de la classe, ces abonnements seront visibles par les autres parents eux
aussi abonnés
au compte de la classe. Si c’est
effectivement un choix de leur part, cela ne pose pas de problème particulier.
Cependant, le paramétrage
par défaut
ne met pas leurs données
hors de vue des autres. J’ai
donc veillé
pour chaque compte ouvert, à
ce que l’accès à ces informations soit
véritablement
un choix. Force est de constater que ce n’était pas toujours le cas.
Pour beaucoup de parents l’accès à ces réseaux est une première, cela nécessite visiblement un
accompagnement qu’à
mon avis il ne faut pas négliger.
Pour cela au moment de l’accueil,
une machine en classe propose l’accès à Twitter. Ainsi avec
eux, il est possible de répondre
à
leurs interrogations ou parfois même de les accompagner dans le paramétrage de leur compte.
.
.
5 . Découvrir
et Apprendre son identité numérique
.
.
L’utilisation
du réseau
social a opéré dans certains cas une
transformation des modalités
de communications entre parents et enfants. Certains parents m’ont rapporté le fait que le soir,
ils demandaient à
leur enfant des précisions
sur qu’il
avait fait dans la journée,
car ils l’avaient
lu sur Twitter.
.
.
Le réseau
a permis aux parents d’obtenir
des informations sur la vie de leur enfant par de nouveaux canaux. Ceci pourrait
être
vécu
par les enfants comme une intrusion dans leur vie personnelle, mais dans la
mesure où
ce qui est publié
a déjà été discuté et choisi, la
publicité
de ces informations fait qu’ils
savent que leur intimité
reste préservée.
Nous touchons ici les problématiques fondamentales des réseaux sociaux.
Quelle est notre trace numérique ?
Comment en prendre conscience et se l’approprier ?
Comment en rester maître
?
Comment penser son identité numérique ?
.
.
Ce projet permet de penser raisonnablement que cela peut commencer dès l’école maternelle.
Vidéo
de Création d'un Twitt en dictée à l'adulte.
2.2.3
Les supports physiques ( CD et DVD, clé USB, Tablette)
Tablette Tactile : Un Cahier de Vie Numérique à l'école maternelle
"Paul : Le départ de la tablette pour la maison ;-) "
Un
Cahier de Vie Numérique à l'école maternelle
L'utilisation du cahier de vie de classe papier est une pratique
très courante à l'école maternelle. Ce cahier «papier» permet avant tout de
constituer une base de données des activités de la classe. La classe y
consigne, des recherches , des compte-rendus de visites, des témoignages des
activités collectives et de la « vie » de la classe. Consultable par
les élèves eux -même, c'est un outil de référence dans la classe.
Il offre aussi la possibilité, pour les élèves qui l'emportent
chez eux, de partager avec leur famille, en toute autonomie, une partie de ce
qu'ils vivent en classe. Il est généralement consulté deux à trois fois dans
l'année avec les parents en fonction du nombre d'élèves de la classe.
Parler de la classe à ses parents n'est pas une chose aisée pour
de nombreux élèves. J'en veux pour preuve le nombre de parents qui nous
sollicitent pour savoir ce qu'il se passe dans la classe. « Mon enfant ne
me raconte pas ce qu'il fait dans la classe », « Il me dit qu'il ne
fait rien en classe, qu'il ne se souvient pas... » sont des remarques
récurrentes.
Pour
parler de ce qu'il se passe dans la classe l'enfant est confronté à des choix
difficiles chargés des émotions vécues en classe. Qu'est ce qui est important
pour lui ? pour ses parents ? Qu'est ce qu'il peut dire ? Doit dire? Il doit
puiser dans l' intimité de la classe pour faire ces choix mais aussi dans la
sienne propre. Lorsque le choix des activités à partager est fait
collectivement en classe l'enfant n'a plus à plonger directement dans son vécu
de classe pour répondre à la demande de ses parents. En créant un espace
intermédiaire entre la classe et la famille, le cahier introduit cette distance
qui rend la communication avec la famille possible. Il réduit le sentiment d'intrusion
qui peut survenir dans ces situations.
Depuis
la rentrée de septembre 2011, à la suite de l'ordinateur, de l'appareil photo,
de l’enregistreur de son, un nouvel objet numérique est arrivé dans la classe.
La tablette tactile. Elle a très rapidement trouvé sa place dans la classe
ainsi qu'auprès des élèves et de leurs parents en faisant office de cahier de
vie de classe.
Avant
tout cette tablette est « un cahier de vie » numérique. Il est
aisé de constater que ces dernières années ont vu l’émergence de nombreux sites et blogs de
classe permettant aux élèves de
mettre en ligne sur internet des contenus tirés de la
vie de la classe et de les partager avec leurs parents. Ces documents « numériques » accessibles uniquement en
ligne permettent d' enrichir les contenus communiqués à la famille. De courtes vidéos
prises en classe ou en extérieur, des chants enregistrés collectivement, mais
aussi des documents utilisés en classe ( documents animaliers, scientifiques,
images de danses, d'artistes à l’œuvre ...) présentent par eux-même un attrait
certain pour les parents. Ils sont aussi un support de communication riche pour
les élèves. Cependant les modalités de consultation de ces documents sont
actuellement assez « lourdes » car elles nécessitent une machine
connectée, encore souvent fixe, même si les portables se sont beaucoup
généralisés.
La tablette tactile que nous utilisons ne nécessite pas d'être
connectée à internet. Détachée de la machine encombrante, on peut penser que la
communication peut s'installer de façon plus facile, dans une proximité plus
importante. L'objet tablette suscite déjà par lui même, un intérêt certain de
part sa nouveauté. De plus les élèves sont très fiers d'expliquer à leur parent
le maniement de cet outil. Les élèves qui connaissent parfaitement les
contenus, naviguent aisément. Ils vont chercher l'information qu'ils désirent
partager avec leurs parents. Ils sont à l'initiative de cette communication. Ce
point est renforcé par le fait que contrairement aux sites de classes, les
élèves transportent l'objet de la classe vers à la maison. L'observation des
élèves lors du départ, de la classe transportant, la pochette contenant la
tablette, nous indique que ces enfants sont très fiers de conduire cet objet
dans la famille. Le regard porté par leurs parents à cet instant, contribue à
construire une image très valorisé de l'école.
Cette tablette semble fonctionner comme une sorte « objet
transitionnel »; un « doudou inversé » qui crée "une
bulle" intermédiaire entre la bulle de la classe et la bulle de la
famille. Il semble créer un espace mental sécurisant dans lequel la
communication avec la famille va pouvoir s'installer.
Les parents quant à eux sont
unanimement satisfaits des moments passés à échanger de cette façon avec leurs
enfants sur les activités de la classe. J'ai mis en place un cahier de retour
d'expérience à l'usage des parents, afin de collecter leurs sentiments sur ce
nouvel outils. Bien conscient qu'il faille relativiser les propos des parents;
je n'ai recueilli que des témoignages positifs, les indifférents et les autres
n'ayant certainement pas laissé de trace, je constate cependant que l'objet
suscite beaucoup de curiosité, d'étonnement et d'intérêt
·
« A..... était très fier d'amener la tablette à la maison...à
voir ses yeux pendant la présentation qu'il a faite on comprend que c'est une
vrai réussite. »
·
« Nous avons passé un très bon moment de partage et de
découverte à la fois de l'outil et des activités de la classe que nous
n'imaginions pas aussi riches. »
·
« T... a pris plaisir à commenter les photos et nous à
échanger avec lui. »
·
« Nous avons apprécié de découvrir la classe d' A... par
d'autres canaux que les paroles succinctes de notre enfant. »
·
« Cela apporte une nouvelle dimension dans les relations
enfants / professeur / parents. »
· « Même
si je dois admettre que j'étais un peu réfractaire à l'idée d'introduire les
nouvelles technologie dés l'école maternelle, je me rends compte que cette
tablette est un outil idéal pour faire partager les activités de la
classe. »
Ce dernier
commentaire, nous inciterait à penser que l'un des objectifs du travail avec
cette tablette serait aussi de montrer aux parents combien la technologie des
mondes numériques est en perpétuelle et très rapide évolution. Leurs enfants à
4 ans maitrisent des objets numériques qu'eux-mêmes ne maitrisent pas encore,
ou n'ont parfois même pas encore rencontré. L'utilisation de cette tablette
tout comme l' utilisation de Twitter en Grande Section, a pour objectif aussi
de demander aux parents d' accompagner leurs enfants dans la découverte de ces
mondes numériques. D'exercer une veille afin de tenter de faire que ne se
reproduisent pas les débordements qui ont pu avoir lieu lors de l'apparition du
réseau Facebook. Des enfants livrés à eux-mêmes face à un outil dont ils ne
mesuraient pas les implications et les retentissements; des adultes débordés et
sans réactions pensées, face à une technologie de communication dont ils
n'avaient ni la maîtrise, ni les codes. A l'école il me semble important que
les enseignants travaillent avec parents et enfants à clarifier et prévoir ces
situations.
Échanges d'informations entre parents et enfants, outil de référence pour la classe, cette tablette
témoigne aussi de la vie numérique de
ces enfants. A ce titre elle est donc aussi à considérer un cahier, de « vie numérique ».
Les photos et les vidéos sont
devenues en quelques temps quasiment toutes numériques.
Elles sont échangées,
transmises, par toutes sorte de canaux à la
famille, aux amis qui les archivent, les partagent en ligne. Il me semble
important et urgent de faire prendre conscience de cela à ces enfants et leurs parents . Prendre conscience qu'il faudra
apprendre à construire cette nouvelle enveloppe
numérique, apprendre à maîtriser ces
informations qui constituent désormais une véritable identité numérique avec
laquelle ces individus auront désormais à penser.
L'utilisation de ce
cahier de vie numérique par rapport au cahier papier modifie la communication
entre parents et enfants autour de ce qu'il se passe à l'école.
En créant une
dynamique liée à la nouveauté de l'objet,
En créant un espace
de communication privilégié
En instaurant une
image valorisée et novatrice de l'école.
En participant à
l'élaboration, par l'enfant, des prémices de son identité numérique.
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